Les français paient-ils trop d’impôts ?

Les français paient-ils trop d’impôts ?

Liberté financière et frugalisme : français payent trop d’impôts ?

Beaucoup de français estiment payer trop d’impôt. Je voulais donc me pencher sur cette question plus en détail. Restez bien assis !

 

 

Un constat économique inquiétant

 

Selon un rapport économique, social et financier, en annexe du projet de loi de finances pour 2016, il y a en France 214 impôts et taxes différents. La France vient d’être classée en tête des pays les plus taxés au monde par FORBES. Pour l’OCDE (l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques, une organisation internationale d’études économiques constituée de 36 pays), la France occupe le second rang du classement des pays les plus taxés. Elle se situé juste derrière le Danemark et devant la Belgique. Pour établir ce classement, l’OCDE a ramené le montant des impôts payés au PIB. Les prélèvements obligatoires comptent pour 45.3% du PIB. C’est en gros la moitié de la richesse créée qui est confisquée par l’état pour les besoins de fonctionnement de la France.

 

Et pour couronner le tout, la France vit au-dessus de ses moyens, car avec un déficit d’environ 3.5% à 4%, les dépenses publiques dépassent régulièrement les recettes, d’environ 20% (selon l’Institut Economique Molinari). Comment est-ce possible ? Grâce à la politique accommodante de la Banque Centrale Européenne. Le pays emprunte à des taux très bas : de 1,5 % à 2 % sur dix ans financés par des investisseurs qui achètent des obligations d’état. Peut-être ne le saviez-vous pas mais vous en avez dans votre contrat d’assurance-vie. C’est la raison pour laquelle celle-ci dispose d’un cadre fiscal avantageux. L’état a besoin d’emprunter de l’argent aux français pour financer son train de vie démesuré (elle dépense plus qu’elle ne gagne). Chaque année, en moyenne, les dépenses de la France s’alourdissent d’une journée et demie supplémentaire. La pire performance était en 2009 (juste après la crise de 2008), avec quatre-vingt-treize jours de dépenses non financées par des recettes ! Le risque va s’aggraver avec la remontée des taux dont on parle de plus en plus et qui relèverait le coût de la dette. 

 

A titre d’exemple, il faut savoir qu’en Allemagne, à population équivalente, il y a 10% de fonctionnaires en moins (et ils ne font pas défaut). Cela représente à l’échelle de la France 544 000 personnes théoriquement de trop. Et l’Allemagne est un pays qui vit en dessous de ses moyens. Nous avons donc à côté de chez nous un pays qui montre un bon exemple à suivre. Mais, jusqu’à ce jour, aucun gouvernement n’a eu le courage de réduire les dépenses publiques…

 

La parabole des talents : la bible nous donne une leçon économique

 

Ceux qui suivent ce blog savent que j’y raconte souvent des histoires et des contes. J’ai décidé aujourd’hui de partager avec vous une parabole issue de la Bible. Et oui, la Bible donne aussi des leçons d’économie.

 

Cette parabole est racontée dans l’évangile de Mathieu sous le nom de « parabole des talents » et dans celle de Luc sous le nom de « parabole des mines » avec des détails sensiblement différents. Elles dépeignent un maître qui gratifie des serviteurs méritants, et qui en punit un autre pour sa paresse. C’est cette celle de Luc que j’ai choisie de vous raconter : Un homme de haute naissance partit dans un pays lointain pour acquérir l’autorité royale. Avant de partir il réunit ses serviteurs et leur donna une pièce chacun. Le terme de mine réfère ici à de l’argent. Il leur dit : « Faites-les valoir jusqu’à ce que je revienne. »

 

« Lorsqu’il fut de retour, après avoir été investi de l’autorité royale, il fit appeler auprès de lui les serviteurs auxquels il avait donné l’argent, afin de connaître comment chacun l’avait fait valoir. Le premier vint, et dit : Seigneur, ta mine a rapporté dix mines. Il lui dit : C’est bien, bon serviteur ; parce que tu as été fidèle en peu de chose, reçois le gouvernement de dix villes. Le second vint, et dit : Seigneur, ta mine a produit cinq mines. Il lui dit : Toi aussi, sois établi sur cinq villes. »

 

« Un autre vint, et dit : Seigneur, voici ta mine, que j’ai gardée dans un linge ; car j’avais peur de toi, parce que tu es un homme sévère ; tu prends ce que tu n’as pas déposé, et tu moissonnes ce que tu n’as pas semé. Il lui dit : Je te juge sur tes paroles, méchant serviteur ; […] pourquoi donc n’as-tu pas mis mon argent dans une banque, afin qu’à mon retour je le retirasse avec un intérêt ? Puis il dit à ceux qui étaient là : Otez-lui la mine, et donnez-la à celui qui a les dix mines. »

 

 

Une parabole d’une actualité criante

 

Cette figure du roi est assimilée à celle de Dieu par les théologiens. Autrement dit, elle dénoncerait l’improductivité, et la paresse comme étant répréhensibles de droit Divin. Pourtant en vertu de la justice sociale la France fait tout l’inverse, elle augmente les impôts sur ceux qui sont productifs pour en donner à ceux qui ne le sont pas. Visiblement la légende de Robin des bois y a marqué les esprits.

 

L’économiste Charles GAVE (un essayiste, financier et entrepreneur français qui a consacré sa carrière à la recherche économique) nous dit à ce propos. « Je ne vois pas sur quel principe de justice, d’égalité, etc, vous pouvez prendre de l’argent à des gens qui travaillent énormément et qui prennent des risques pour le transférer à des gens qui ne travaillent pas et qui ne prennent pas de risques. Si vous faites ça c’est la fin de la croissance. Parce que vous transférez de l’argent de gens qui savant comment en gagner et créer de la croissance à des gens qui ne font rien  et qui sont là pour être simplement ce qu’on appelait autrefois des passagers clandestins. »

 

A titre informatif, 45% de ménages français paient 100% de l’impôt sur le revenu et le reste en paie 0%. La France est probablement devenue victime de son excès de social. A tel point qu’on ne se rend même plus compte de tous ses avantages, tant qu’on ne va pas voir ce qui se passe à l’étranger. Et il n’est plus possible de faire marche arrière sous peine de révolution.

 

 

Trop d’impôt tue l’impôt

 

Lorsque j’ai passé mon bac Sciences Economiques et Sociales, on m’a montré un schéma pour m’expliquer que trop d’impôt tue l’impôt. C’est la Courbe de Laffer, un économiste américain qui a influencé la politique fiscale de Reagan dans les années 1980 et qui a influencé également Margaret Thatcher ou Helmut Kohl en Europe. Cette courbe explique que les recettes de l’Etat augmentent avec le taux d’imposition, avant de s’effondrer lorsque celui-ci franchit un niveau insupportable pour les contribuables. Autrement dit, ce n’est pas parce qu’un état augmente les impôts qu’il aura plus de rentrées dans ses caisses. Cela peut avoir une répercussion directe sur le comportement des contribuables : évasion fiscale, travail non déclaré, fraude fiscale,… Florent Pagny ou Gérard Depardieu en sont des exemples célèbres. Mais ce ne sont pas les seuls. De plus en plus de jeunes talents préfèrent s’expatrier pour bénéficier d’un meilleur train de vie qu’en France.

 

Si un élève de 16 ans peut le comprendre, un homme politique peut le comprendre aussi. C’est une des grandes lois de la nature, tout extrême n’est pas bon. 

 

En contrepartie l’état français a mis en place des mesures de défiscalisation pour payer moins d’impôt et soutenir des secteurs économiques qui en ont besoin. Il y en a plus de 70 au total. Et ça c’est tout de même une bonne nouvelle. Si l’impôt est une obligation, la défiscalisation est un droit. Certains malins arrivent à ne plus payer du tout d’impôt en utilisant ces dispositifs. Attention toutefois, lorsque vous faites appel à de tels dispositifs, vous entrez un peu plus dans l’attention du fisc et vous augmentez vos chances d’un contrôle fiscal.

 

 

 

Et-vous ? Pensez-vous que l’argent de vos impôts est utilisé à bon escient ? Pensez-vous payer trop d’impôt ? N’hésitez pas à écrire vos réactions dans la rubrique commentaires ci-dessous.

 

 

 

 

1 Comment

  1. will dit :

    Un rapport parlementaire rédigé par le député Joël Giraud (LREM) dans le cadre du projet de budget 2019 mesure le poids des prélèvements obligatoires sur les ménages et les entreprises de France. D’après ce document, la barre des 1 000 milliards d’euros d’impôts et de cotisations sociales a été franchie en 2017. Au total, les contribuables ont versé 1 038 milliards d’euros l’année dernière, ce qui représente 45,3 % du PIB. Il s’agit d’un record.

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